Se sentir à l’aise pour les voyages de groupe avec votre appareil de traitement par PPC

Que pensez-vous de partir voyager en groupe avec votre appareil de traitement par Pression Positive Continue (PPC), avec des amis ou votre famille ? Heureux.se de vous sentir bien reposé.e et de pouvoir profiter au maximum de votre séjour ? Ou inquiet.e à l’idée de ronfler ou que vos compagnons de voyage vous posent des questions embarrassantes sur votre traitement ? Nous espérons que la réponse est « heureux.se », mais si ce n’est pas le cas, pas d’inquiétude vous n’êtes pas le/la seul.e.

Quels sont les défis à relever ?

Vous pouvez être préoccupé.e par les aspects pratiques du voyage avec un appareil de PPC, comme par le fait de trouver un endroit pour brancher votre appareil pendant la nuit. Vous pouvez aussi redouter l’aspect relationnel comme devoir répondre aux questions non désirées de vos amis ou de votre famille. Des projets qui semblent amusants tels qu’un week-end entre amis, une escapade en ville avec un nouveau partenaire ou un voyage en famille – peuvent finalement devenir une source d’angoisse. Comment faire ? Demander votre propre chambre et craindre que tout le monde pense que vous êtes distant.e ? Accepter de partager une chambre et rester éveillé.e la moitié de la nuit de peur de ronfler et de réveiller vos colocataires ou votre partenaire de lit ? Prétendre que vous n’êtes pas disponible et rester seul.e à la maison ?

Votre appareil de PPC doit être considéré comme une solution et non comme une contrainte. Il doit vous donner l’énergie nécessaire pour faire ce que vous voulez, et non vous empêcher d’apprécier la compagnie ou d’être spontané.e et aventureux.se. Il existe de nombreux guides pour vous aider à gérer les aspects pratiques d’un départ, comme cette check-list pour les voyages, mais il n’y en a pas beaucoup sur la façon de gérer votre famille ou vos amis et surtout leurs questions potentielles. Voici donc nos conseils, en espérant qu’ils vous aideront.

Trouver des moyens de parler en toute confiance de la PPC

Tout d’abord, rappelez-vous pourquoi vous avez un appareil de PPC et ce qu’il vous apporte. Sans ce traitement, vous pourriez être plus exposé.e à des maladies comme l’hypertension1, les accidents vasculaires cérébraux2 ou le diabète de type 23. Traité.e, vous avez peut-être plus d’énergie pendant la journée4 et êtes probablement moins affecté.e par des symptômes tels que les maux de tête5, les sautes d’humeur6, la prise de poids7, la fatigue5 et les sueurs nocturnes8. On peut donc dire que vous retirez de nombreux bénéfices de votre traitement par PPC.

Deuxièmement, soyez fier.e de vous : prendre l’habitude d’utiliser régulièrement la PPC est une véritable réussite. De nombreux patients ont du mal à commencer et à s’y tenir sur le long terme, mais vous l’avez fait, alors bravo. Vous avez franchi une étape importante pour améliorer votre santé et vous avez persévéré !

Troisièmement, essayez de trouver des réponses si vos partenaires de voyage vous posent des questions sur votre traitement. Voici quelques idées pour vous aider :

« J’utilise un appareil de PPC parce que je souffre d’apnée du sommeil. Sans ce dernier, je serais épuisé.e en permanence. J’aime le fait qu’il me donne l’énergie nécessaire pour profiter de la vie et passer du temps avec vous »

« Je souffre d’apnée du sommeil et j’ai besoin de suivre mon traitement par PPC pour bien dormir et rester en bonne santé. J’ai besoin de dormir maintenant, je vais donc mettre mon masque et allumer mon appareil. Bonne nuit ! »

Trouvez un moyen de raconter votre histoire, car la PPC fait dorénavant partie de cette dernière et vous devez être fier.e de ce que vous avez accompli.

Apnée du sommeil chez la femme : symptômes, causes et traitement

Vous pensez que l’apnée du sommeil ne touche que les hommes d’âge moyen ? Détrompez-vous ! Les femmes peuvent également en souffrir, des études ont suggéré que sa prévalence chez elles, entre 20 à 70 ans, pourrait atteindre 50 %1. Cette pathologie peut se présenter différemment chez les sujets féminins, dans cet article nous allons donc vous parler de ces spécificités.

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

Avant de parler des particularités féminines, voici un rapide rappel de ce trouble courant qu’est l’apnée obstructive du sommeil – souvent abrégée en apnée du sommeil.

Lorsque vous vous endormez, vos muscles se détendent, y compris ceux de votre gorge et de votre langue. Parfois, ces muscles se relâchent tellement qu’ils bloquent les voies aériennes supérieures, vous empêchant ainsi de respirer pendant le sommeil. Si cet arrêt de la respiration dure 10 secondes ou plus, on parle d’apnée. Dans ce cas, votre cerveau vous réveille brièvement pour que vos muscles retrouvent leur tonus et dégagent vos voies respiratoires afin que vous puissiez de nouveau respirer normalement et vous rendormir. Ce phénomène de « micro-éveil » peut se produire plus de 50 fois par heure sans que vous ne vous en rendiez compte. C’est pourquoi un trouble du sommeil tel que l’apnée du sommeil peut perturber votre repos et vous faire entre autres vous sentir fatiguée le lendemain…

Comment l’apnée du sommeil affecte-t-elle les femmes ?

Si les hommes ressentent les signes « classiques » de l’apnée du sommeil, comme les ronflements bruyants, les sensations d’étouffement ou les pauses respiratoires pendant le sommeil (souvent remarqués d’abord par le partenaire), d’autres symptômes sont plus fréquents chez les femmes, notamment2 :

  • Insomnie
  • Jambes sans repos
  • Dépression
  • Somnolence diurne excessive
  • Maux de tête (en particulier au réveil)
  • Douleurs musculaires
  • Prise de poids

Non seulement les femmes peuvent montrer des signes différents de ceux des hommes, mais elles ont également tendance à présenter plus de symptômes en cas d’apnée du sommeil légère. C’est ce qui ressort d’une étude3 qui a cherché à découvrir l’effet du traitement par PPC sur les femmes souffrant d’apnée légère du sommeil (nous y reviendrons !).

L’étude a révélé que3 :

  • Les femmes avaient un score de somnolence diurne plus faible que les hommes sur l’Echelle d’Epworth (questionnaire qui mesure la somnolence au cours de la journée).
  • Les femmes étaient également plus fatiguées (score de gravité de la fatigue).
  • La qualité de vie des femmes en matière de santé mentale et physique étaient inférieurs.
  • Elles connaissaient des niveaux plus élevés d’anxiété, de dépression et d’insomnie par rapport aux hommes.

Quelles sont les causes du SAOS chez les femmes ?

L’apnée du sommeil peut avoir des causes très diverses, mais, d’une manière générale, le risque d’apnée du sommeil est accru par les facteurs suivants :

  • L’obésité ou le surpoids, en particulier si vous avez un important tour de cou4
  • L’âge : l’apnée du sommeil peut survenir à tout âge – même chez les enfants – mais le risque augmente avec l’âge et notamment après 65 ans.5
  • La prise de sédatifs, tels que des somnifères ou des tranquillisants6
  • Fumer ou boire de l’alcool le soir7,8
  • Avoir des membres de la famille souffrant d’apnée du sommeil9
  • Une congestion nasale (due à des allergies, par exemple)
  • Certaines caractéristiques physiques, telles qu’une langue volumineuse10

En outre, certains facteurs de risque sont plus spécifiques aux femmes…

Grossesse et apnée obstructive du sommeil

Les femmes enceintes sont plus exposées au risque d’apnée du sommeil, une femme sur cinq étant touchée pendant la grossesse11.

Cela peut être dû à divers changements corporels liés à la grossesse. Par exemple, un niveau plus élevé de certaines hormones peut augmenter la congestion nasale ou entraîner un relâchement plus important des muscles des voies respiratoires. En outre, une prise de poids excessive peut jouer un rôle, de même que la croissance de l’utérus qui exerce une pression sur les poumons de la future mère12.

Lors de la grossesse, l’arrêt de la respiration pendant le sommeil peut entraîner une baisse du niveau d’oxygène pour la mère et son bébé. Il est donc important de prendre au sérieux toute difficulté à dormir, tout ronflement ou tout autre signe de l’apnée du sommeil et de consulter un médecin dès que possible.

Ménopause et apnée du sommeil

Après la ménopause, le risque d’apnée du sommeil chez les femmes augmente pour atteindre à peu près le même niveau que chez les hommes13. La ménopause peut également affecter la gravité de l’apnée du sommeil, 14 % des femmes âgées de 55 à 77 ans présentant une forme sévère de la maladie14.

Par exemple, en raison des changements hormonaux, les femmes ménopausées ont tendance à avoir un pourcentage de graisse corporelle plus élevé que les plus jeunes15, et cet excès de poids est plus susceptible d’être localisé dans la partie supérieure du corps, ce qui peut affecter les voies respiratoires16.

L’apnée du sommeil peut-elle provoquer une hypertension artérielle chez les femmes ?

L’apnée du sommeil est souvent liée à une pression artérielle élevée (hypertension)17. Une hypertension artérielle persistante peut mettre le cœur et d’autres organes à rude épreuve et augmenter le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral. Chez les femmes enceintes, l’apnée du sommeil peut également augmenter le risque de pré-éclampsie – une maladie impliquant une pression artérielle élevée, qui peut entraîner des complications pendant la grossesse18.

Des recherches ont aussi montré que les femmes en périménopause (environ huit à dix ans avant la ménopause) souffrant d’apnée du sommeil ont une tension artérielle plus élevée pendant la journée et se voient prescrire plus de médicaments antihypertenseurs que celles ne souffrant pas d’apnée du sommeil19.

L’apnée du sommeil est-elle dangereuse ?

Comme nous l’avons vu plus haut, l’apnée obstructive du sommeil est un trouble qui, si elle n’est pas traitée, peut avoir des effets négatifs sur la santé. En plus d’augmenter le risque d’hypertension artérielle, de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux17, elle est fortement associée à d’autres pathologies telle que le diabète de type 2 près d’une personne sur deux atteinte de cette maladie souffre également d’apnée du sommeil20.

Il a même été constaté que les personnes souffrant d’apnée du sommeil non traitée avaient plus d’accidents de la route que les autres21.

Cependant, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles pour les femmes souffrant d’apnée du sommeil ! Bien qu’elles semblent ressentir davantage les effets négatifs de l’apnée du sommeil que les hommes3, il a également été démontré qu’elles ressentent fortement les bénéfices du traitement par PPC3 … mais avant de pouvoir bénéficier du traitement, elles doivent être diagnostiquées !

Comment diagnostiquer l’apnée du sommeil chez la femme ?

Les femmes ont tendance à être diagnostiquées moins souvent que les hommes, on note que jusqu’à 90 % de celles souffrant d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil modéré à sévère ne sont pas diagnostiquées22. Même lorsqu’elles le sont, une étude a montré que, dans l’année suivant le diagnostic, seulement 58,3 % d’entre elles étaient effectivement traitées23.

Comment cela se fait-il ? La réponse pourrait être que les symptômes typiques de l’apnée chez les femmes peuvent être confondus avec d’autres pathologies. Par exemple, les difficultés à dormir, la fatigue, les maux de tête matinaux et l’insomnie peuvent tous être associés à la dépression ou mis sur le compte des changements dus à la grossesse ou à la ménopause – ce qui est ironique puisque ce sont des périodes de la vie d’une femme où l’apnée du sommeil est plus probable !

La façon dont elles font part de leurs préoccupations concernant leur sommeil peut aussi expliquer cette différence de diagnostic. Par exemple, par rapport aux hommes, les femmes peuvent :

  • Utiliser des mots différents pour décrire leurs symptômes,
  • Être gênée d’admettre qu’elles ronflent
  • Avoir une plus grande tolérance à la somnolence24
  • Se rendre seule à un rendez-vous médical25 ce qui empêche le partenaire de témoigner de possible ronflements ou pauses respiratoires durant le sommeil

Cela signifie que si vous êtes une femme et que vous avez du mal à dormir, il est très important que vous soyez consciente des symptômes et des risques de l’apnée du sommeil afin de pouvoir en parler à votre médecin. Vous pouvez aussi réaliser notre évaluation du sommeil pour savoir si vous êtes susceptible de souffrir d’apnée du sommeil.

Diagnostic de l’apnée du sommeil

Si vous pensez souffrir d’apnée du sommeil, l’étape suivante consiste à consulter votre médecin pour lui faire part de vos inquiétudes. Il vous posera des questions sur vos symptômes et s’il soupçonne un syndrome d’apnée du sommeil, il vous adressera probablement à un spécialiste formé à la prise en charge des troubles du sommeil qui pourra vous proposer de réaliser un diagnostic à domicile, à l’hôpital ou dans un laboratoire du sommeil.

Le diagnostic consiste à enregistrer votre sommeil pendant une nuit pour déterminer l’indice d’apnée-hypopnée (IAH). Cet indice mesure le nombre d’apnées et d’hypopnées (forte réduction de la respiration pendant 10 secondes ou plus) par heure de sommeil26. Votre médecin spécialiste utilisera ensuite ces informations pour évaluer la gravité de votre apnée du sommeil. Chez les adultes, 5 à 15 pauses respiratoires ou apnées/ heure correspondent à de l’apnée légère, 15 à 30 à de l’apnée modérée, et plus de 30 à de l’apnée sévère27. En règle générale, les femmes ont un IAH plus faible que les hommes3.

Traiter l’apnée du sommeil chez les femmes

Si l’on vous diagnostique un syndrome d’apnées obstructives du sommeil, on vous encouragera peut-être à modifier votre mode de vie28 – par exemple en perdant du poids, en arrêtant de fumer ou en réduisant votre consommation d’alcool – ce qui pourrait vous aider à soulager vos symptômes pendant la mise en place de votre traitement.

Si vous souffrez d’apnées du sommeil léger à modéré, le traitement recommandé est l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM), un petit appareil oral qui ressemble à une gouttière. Il peut également être utilisé dans les cas d’apnée du sommeil sévère en seconde intention en cas de refus ou d’intolérance du traitement par PPC29. L’appareil est porté dans la bouche pendant le sommeil et maintient la mâchoire inférieure vers l’avant, élargissant l’espace dans la gorge derrière la langue. Cela empêche les tissus de cette zone de vibrer (ce qui provoque le ronflement !) et de maintenir les voies respiratoires dégagées.

Traitement du SAOS avec un appareil de PPC

Si elles souffrent d’apnée du sommeil sévère, les femmes peuvent aussi être traitées par Pression Positive Continue (PPC). Ce traitement consiste en un appareil qui délivre un flux régulier et continu d’air sous pression dans un masque que vous portez pendant votre sommeil, et qui aide à maintenir les voies respiratoires ouvertes, évitant ainsi les apnées.

Parce que les femmes souffrent d’apnée du sommeil différemment des hommes, les appareils de traitement par PPC et les masques ont été conçus pour refléter ces différences. Il existe ainsi des algorithmes de traitement différents pour elles, avec des augmentations de pressions plus douces et plus progressives pour permettre un traitement plus adapté et confortable.

Le traitement de l’apnée du sommeil présente de nombreux avantages pour votre santé et votre bien-être, comme ressentir plus d’énergie30, une meilleure humeur31 et un esprit plus clair31. Commencer et poursuivre un traitement par PPC peut également réduire votre risque de maladie cardiovasculaire de 64 % (par rapport à ceux qui ne sont pas traités)32 et abaisser votre tension artérielle33.

Et, comme nous y avons fait allusion plus haut, la très bonne nouvelle pour les femmes traitées par PPC est qu’elles semblent bénéficier d’une plus grande amélioration de leurs symptômes que les hommes. Une étude a, en effet, montré que parmi les patients traités par PPC, les femmes avaient davantage amélioré leur somnolence diurne et leur vitalité que les hommes3.

Ne vous contentez pas de nous croire sur parole – vous pouvez voir les expériences d’autres patients qui ont été traitées pour l’apnée du sommeil dans notre rubrique Témoignages patients. Nous espérons qu’ils vous inspireront à entamer votre propre voyage vers un meilleur sommeil !

Comment aider votre enfant à mieux dormir

Qui que vous soyez, quel que soit votre âge ou l’endroit où vous vivez, tout le monde a besoin d’un sommeil de qualité chaque nuit pour être en bonne santé et se réveiller au meilleur de sa forme.

Pour assurer leur développement mental et physique, les bébés, les enfants et les adolescents ont besoin de dormir suffisamment1. C’est pourquoi il leur est nécessaire d’avoir plus de sommeil que les adultes, mais certains parents ne savent pas exactement combien d’heures ils doivent dormir ou quelles sont les conséquences d’un mauvais sommeil pour leurs enfants.

Voici donc plus d’informations pour les aider à dormir suffisamment pour leur santé et leur bien-être.

De combien d’heures de sommeil un enfant a-t-il besoin ?

Selon la National Sleep Foundation, les besoins en sommeil recommandés pour les enfants sont les suivants2 :

  • Nouveaux-nés (0-3 mois) : 14 à 17 heures par jour
  • Nourrissons (4-11 mois) : 12 à 15 heures par jour
  • Les tout-petits (1-2 ans) : 11 à 14 heures par jour
  • Enfants d’âge préscolaire (3-5 ans) : 10 à 13 heures par jour
  • Enfants d’âge scolaire (6-13 ans) : 9 à 11 heures par jour
  • Adolescents (14-17 ans) : 8 à 10 heures par jour

Si l’on compare ce chiffre à celui des adultes qui ont besoin d’environ 7 à 9 heures, on constate qu’il y a une nette différence.

Un sommeil en quantité et de qualité est essentiel pour leur développement physique, psychique et cognitif. Toutefois, si vous êtes parent, vous savez que certains enfants adorent l’heure du coucher, tandis que d’autres n’en sont pas les plus grands adeptes.

Que faire si votre enfant ne dort pas assez ? Comment faire dormir un enfant dans son propre lit ? Que faire si votre enfant refuse de dormir ?

Nous sommes là pour vous aider. Voici quelques conseils simples pour favoriser un sommeil de qualité chez votre enfant.

5 façons d’aider votre enfant à faire ses nuits

1. Instaurer une routine à l’heure du coucher

La mise en place d’une routine à l’heure du coucher peut vraiment aider, surtout parce que les enfants réagissent mieux aux habitudes. Donc, si vous tenez compte des heures dont ils ont besoin, ci-dessus, et que vous établissez une heure de coucher régulière, vous vous assurerez qu’ils dorment suffisamment et vous les aiderez à développer de bonnes habitudes de sommeil.

Cette routine ne se limite pas à une heure précise. Elle inclut également de bonnes pratiques d’hygiène du sommeil, telles que la réduction de la lumière, la mise en pyjama, le brossage des dents et l’instauration d’un « temps calme » environ 30 minutes avant le coucher. Ces petites astuces permettent de s’assurer qu’ils sont dans le bon état pour s’endormir lorsque leurs petites têtes touchent l’oreiller.

Si vous montrez l’exemple, les enfants retiendront ces signaux, ce qui rendra l’heure du coucher beaucoup moins stressante pour tout le monde. Cette routine leur inculquera également de bonnes habitudes pour l’avenir.

2. Faire de la chambre à coucher une zone propice au sommeil

Si leur chambre est confortable et accueillante, vous aurez beaucoup plus de facilité à les mettre au lit. Enlevez le désordre, les jouets, le tic-tac de l’horloge et tout ce qui peut servir de distraction (ou d’excuse pour rester debout !).

S’ils supportent mal le silence ou si vous essayez d’étouffer le bruit d’une autre pièce, mettez de la musique douce et apaisante ou des sons légers pour créer une ambiance agréable.

3. Bannir les appareils électroniques de la chambre à coucher

Oui, la plupart des enfants ont aujourd’hui un téléphone, une tablette, un ordinateur portable, un lecteur de musique ou un appareil électronique quelconque. Ils sont parfaits pour apprendre et se divertir pendant la journée, mais la nuit, ils peuvent vraiment perturber le sommeil. Le contenu qu’ils regardent, ainsi que la lumière artificielle de l’écran, peuvent les stimuler3, ce qui va à l’encontre d’un sommeil de qualité.

Il faut donc éviter cela en fixant une règle interdisant tout appareil électronique avant l’heure du coucher.

4. Veillez à ce que votre enfant se sente bien

Certains enfants peuvent se sentir seuls ou avoir peur de l’obscurité la nuit, ce qui peut entraîner de l’anxiété et des troubles du sommeil. Pour y remédier, limitez les films d’horreur plus tard dans la nuit, laissez la porte entrouverte ou utilisez une veilleuse douce. Cela les mettra plus à l’aise et les aidera à s’endormir paisiblement.

5. Être à l’affût des signes de troubles du sommeil

Si vos enfants souffrent de problèmes de sommeil persistants et que vous avez essayé les conseils ci-dessus sans succès, il est peut-être temps de consulter un médecin.

Gardez l’œil (ou l’oreille) ouvert en cas de ronflement excessif, de fatigue diurne ou de difficulté à se concentrer sur les devoirs. Il est plus que probable qu’ils ne soient pas conscients du problème ou qu’ils ne veuillent pas vous en parler – c’est pourquoi il est bon de surveiller leurs comportements. Vos observations pourraient aider votre médecin généraliste à identifier les causes du problème et à suggérer les traitements appropriés pour trouver une solution.

Si vous voulez en savoir plus n’hésitez pas à consulter notre page dédiée aux troubles du sommeil respiratoires chez l’enfant.

Rappelez-vous qu’il est important d’encourager vos enfants à dormir suffisamment chaque nuit, car c’est un élément essentiel de leur santé et de leur croissance.

Si vous montrez l’exemple et prenez dès maintenant de bonnes habitudes en matière d’hygiène du sommeil, non seulement vos enfants dormiront mieux, mais ils continueront à le faire à l’âge adulte.

Les bénéfices du traitement par PPC

Votre médecin vous a annoncé que vous deviez débuter un traitement avec un appareil de Pression Positive Continue (PPC) pour votre apnée du sommeil ? C’est peut-être un choc, et il est naturel de se poser des questions sur ce nouvel appareil qui arrive dans votre vie ! L’une des meilleures façons de vous préparer est de vous concentrer sur la façon dont ces changements amélioreront votre vie, grâce aux bénéfices de votre traitement par PPC.

Il en va de même si vous suivez un traitement depuis un certain temps et que vous avez besoin de vous remotiver pour continuer. Le fait de vous rappeler les impacts positifs sur votre quotidien vous aidera surement, alors faisons-le dès aujourd’hui !

Mais tout d’abord, voici un bref rappel de ce qu’est un appareil de PPC et de comment il fonctionne …

À quoi sert un appareil de PPC ?

Un appareil de PPC est utilisé pour traiter un trouble respiratoire du sommeil appelé l’apnée du sommeil. En termes simples, l’apnée du sommeil est le fait d’arrêter de respirer pendant de plus ou moins longues périodes au cours du sommeil. Bien que cela puisse paraître alarmant, la personne atteinte ne se rend souvent pas compte de ses arrêts respiratoires nocturnes ni des micro-éveils qui y sont associés. Ce qu’elle remarque en revanche, ce sont les symptômes de l’apnée du sommeil1 qui peuvent être des ronflements bruyants, de la somnolence diurne, des envies d’uriner souvent la nuit ou des pertes de mémoire1.

Il existe plusieurs types d’apnée du sommeil mais la plus courante est l’apnée obstructive du sommeil (AOS), c’est sur cette dernière que cet article se concentrera. Lorsque vous vous détendez pendant le sommeil, les muscles de votre corps font de même, y compris ceux des voies respiratoires qui alimentent vos poumons en oxygène. Si ces muscles sont trop détendus, ils peuvent finir par bloquer vos voies respiratoires et vous empêcher de respirer. Si votre respiration s’arrête pendant 10 secondes ou plus, on parle d’apnée. Lorsqu’une apnée se produit, vous vous réveillez brièvement pour reprendre votre respiration, puis vous vous rendormez2. Ce cycle éveil-sommeil peut se répéter plusieurs fois par nuit, ce qui explique pourquoi vous pouvez vous sentir fatigué.e le lendemain !

Comment fonctionne un appareil de PPC ?

Un appareil de PPC fournit par une interface, appelée masque, un flux d’air sous pression qui aide à maintenir vos voies respiratoires ouvertes pendant que vous dormez, comme une sorte d’attelle pneumatique. Le traitement par appareil de PPC est le traitement le plus connu et le plus commun pour traiter le Syndrome d’Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS).

Maintenant que les choses sont claires, voici comment l’utilisation d’un appareil de PPC peut être bénéfique à bien des égards…

Les bénéfices du traitement de l’apnée du sommeil sur la façon dont vous vous sentez

Les bénéfices du traitement par PPC sont étroitement liés aux bénéfices d’un sommeil de qualité. Un bon sommeil a un effet considérable sur la façon dont nous nous sentons – physiquement et émotionnellement – le plus évident étant de se réveiller en pleine forme. Si votre cycle de sommeil est interrompu par des apnées, il est probable que vous n’ayez pas ressenti cela depuis longtemps. La bonne nouvelle est que les personnes qui suivent un traitement pendant au moins quatre heures par nuit3 rapportent des améliorations de leur qualité de vie3, telles que celles décrites ci-dessous.

Plus d’énergie4

Une fois que vous avez commencé un traitement par PPC et que vous faites moins d’apnées pendant la nuit, cela devrait conduire à un cycle de sommeil plus satisfaisant. Vous devriez commencer à vous sentir moins fatigué.e pendant la journée –  de nombreux patients traités par PPC trouvent qu’ils ont beaucoup plus d’énergie qu’avant le traitement.

Meilleure humeur5

Peu d’entre nous se sentent particulièrement joyeux le matin quand ils ont mal dormi – et lorsqu’on fait de l’apnée du sommeil, on dort mal toutes les nuits ! Ainsi l’une des conséquences de l’apnée du sommeil peut être des troubles de l’humeur, de sorte que lorsque la pathologie est traitée, ces troubles devraient commencer à s’améliorer. De plus, si vous souffrez de dépression en plus de l’apnée du sommeil, le traitement par PPC a l’avantage supplémentaire d’améliorer les symptômes dépressifs5 .

Un esprit plus clair5

Si votre sommeil de mauvaise qualité vous laisse l’esprit embrouillé lorsque vous essayez d’accomplir des tâches quotidiennes, vous serez heureux d’apprendre qu’un autre avantage de la PPC est qu’elle peut améliorer les fonctions cognitives – en d’autres termes, vos capacités mentales telles que la pensée, la mémoire, l’apprentissage et la résolution de problèmes.

Les avantages du traitement de l’apnée du sommeil pour votre santé

Certains des avantages de la PPC peuvent ne pas être immédiatement ressentis car ils sont liés à votre santé et à votre bien-être en général.

Un sommeil de qualité ne permet pas seulement de se sentir moins fatigué.e. Il aide également le corps et l’esprit à récupérer après une longue journée en renforçant le système immunitaire, en guérissant les cellules endommagées et en rechargeant le cœur et le système cardiovasculaire. Si le manque de sommeil peut avoir un impact négatif sur la santé, il est donc logique que l’amélioration du sommeil grâce au traitement par PPC ait un effet positif…

L’utilisation régulière d’un appareil de PPC pour l’apnée du sommeil peut avoir des avantages encore plus importants : des analyses récentes de groupes de patients souffrant de SAOS ont montré que la mortalité toutes causes confondues était réduite chez ceux qui suivaient leur traitement par pression positive6 , et aussi qu’il existait une relation dose-réponse entre l’adhésion au traitement par PPC et la mortalité et les événements cardiovasculaires (en d’autres termes, une plus grande observance entraîne une plus grande réduction du risque de survenue de ces événements cardiovasculaires)7 .

Moins de risques et de symptômes

Des études rapportent que si vous commencez à suivre un traitement par PPC pour l’apnée du sommeil et, surtout, si vous continuez à le faire, vous pourriez :

  • Réduire de 64 % le risque de maladie cardiovasculaire (par rapport aux personnes qui ne reçoivent pas de traitement)
  • Avoir une tension artérielle plus basse le jour et la nuit (en règle générale, plus la tension artérielle est basse, plus le risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral est faible8)
  • Augmenter de 39% vos chances de survie9
  • Réduire de 25% le risque de survenue d’hypertension et de 23% le risque de survenue d’insuffisance cardiaque9.

Entre-temps, des recherches ont montré que les personnes souffrant d’apnée du sommeil et ne recevant aucun traitement ont un plus grand risque d’hypertension artérielle10,15, de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux11-13, de diabète de type 214.

Bénéfices du traitement de l’apnée du sommeil pour le système de santé

Lorsque les patients parviennent à traiter leur apnée du sommeil avec la PPC et à réduire leur risque de développer certaines pathologies, cela a des effets positifs sur le système de santé. Une étude a montré que le traitement de l’apnée du sommeil réduisait effectivement le nombre d’hospitalisations et de visites aux urgences :

  • Pour chaque heure supplémentaire d’utilisation de PPC la nuit jusqu’à sept heures, les hospitalisations ont diminué de 9,9 %.16
  • Les visites aux urgences ont également diminué de 6,6 % au cours des deux années de l’étude.16

Le traitement par PPC n’est donc pas seulement bénéfique pour vous, il peut également présenter des avantages pour les hôpitaux et le système de soins.16

Quelques les bénéfices de la PPC qui pourraient vous surprendre !

Le traitement par PPC présente également des avantages qui peuvent surprendre, car ils ne sont pas directement liés à la qualité du sommeil ou à la santé – mais qui sont tout à fait logiques !

Diminution du risque d’accident de la route

Il a été constaté que les personnes souffrant d’apnée du sommeil non traitée sont jusqu’à 2,5 plus susceptibles d’avoir des accidents de la route que celles qui dorment normalement.17 Cependant, lorsque l’apnée du sommeil est traitée par PPC efficacement, le risque est réduit17,18, ce qui peut s’expliquer par le fait que la PPC améliore les fonctions cognitives et vous aide à vous sentir plus alerte. De plus, si vous vous sentez plus reposé.e, vous aurez moins de mal à rester éveillé.e au volant.

Une apparence plus saine

La prochaine fois que quelqu’un vous parlera d’un sommeil régénérateur, ne riez pas – il y a peut-être du vrai dans cette expression ! Des chercheurs de l’Université du Michigan19 ont étudié les effets du traitement de l’apnée du sommeil sur le corps et l’apparence des patients, et ont obtenu des résultats intéressants…

L’équipe a utilisé des images des visages de 20 patients d’âge moyen avant le début de leur traitement par PPC, puis quelques mois plus tard après. Les résultats ont montré qu’après le traitement, les patients traités par PPC « paraissaient plus alertes, plus jeunes et plus séduisants ».

Bien que ces résultats doivent encore être confirmés par des études plus importantes, la perspective d’un visage plus frais à la suite d’un traitement par PPC peut sembler plutôt attrayante !

Combien de temps vous faudra-t-il pour ressentir les bienfaits de votre traitement par PPC ?

Maintenant que vous avez pris connaissance de l’ensemble des bénéfices, vous avez probablement envie de commencer (ou de recommencer) votre traitement par PPC.

Tous les patients atteints d’apnée du sommeil ne sont pas identiques. Le temps nécessaire pour que les bénéfices de l’utilisation de la PPC se manifestent varie d’une personne à l’autre et, comme nous l’avons vu, dépend également de la régularité de votre traitement. Certaines personnes déclarent se sentir mieux et moins fatiguées après une seule nuit, tandis que d’autres ont besoin d’un peu plus de temps. Et bien sûr, vous ne pourrez pas nécessairement ressentir ou voir immédiatement certains des avantages pour la santé, comme la réduction du risque d’accident vasculaire cérébral, par exemple.

Comment savoir si mon traitement fonctionne ?

Avec un peu de chance, avec votre traitement vous vous sentirez beaucoup mieux qu’avant ! Mais si vous suivez votre traitement depuis un certain temps et que vous n’êtes pas sûr.e qu’il continue à avoir un effet bénéfique, il est possible de suivre votre traitement grâce à des applications d’accompagnement qui peuvent vous aider à visualiser vos efforts.

Comment en tirer les bénéfices de mon traitement ?

Pour profiter au maximum des nombreux avantages du traitement par PPC, vous devez utiliser votre appareil chaque nuit, pendant le plus grand nombre d’heures possible20 . C’est ce qui ressort de l’étude sur la PPC à laquelle nous avons fait référence précédemment : lorsque les patients utilisaient leur appareil de PPC pendant deux à trois heures chaque nuit, ils en tiraient toujours des bénéfices16mais ces bénéfices augmentaient chaque heure supplémentaire d’utilisation, jusqu’à sept heures16 – donc plus vous suivez votre traitement, plus vous avez de chances d’en tirer des bénéfices ! Nous espérons que le suivi de votre traitement, ainsi que les avantages expliqués dans cet article, vous aideront à y parvenir. Notre guide patient « Tirer le meilleur parti de votre traitement par PPC » contient également de nombreux conseils et astuces pour vous aider ! Nous vous souhaitons bonne chance !

Ne laissez pas la fin de l’été perturber votre sommeil !

La plupart des gens s’inquiètent de perdre une heure de sommeil avec le passage à l’heure d’été au printemps, mais sa fin peut aussi bouleverser votre emploi du temps et votre humeur générale.

Se remettre à l’heure d’hiver en octobre et gagner une heure de sommeil supplémentaire peut sembler une bonne nouvelle, mais cela peut être très éprouvant pour votre corps.

La Commission européenne avait procédé à une consultation publique sur la suppression du changement d’heure en 2018. 4,6 millions d’européens avaient participé à ce sondage et 84 % étaient favorables à sa suppression. En mars 2019, un projet de directive avait été validé, avec une mise en application en 2021. Cependant, les élus des différents pays ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur l’horaire à conserver. La crise du COVID-19 puis la guerre en Ukraine ont fait passer ce sujet au second plan. Depuis aucun calendrier n’a été annoncé. Jusqu’à la reprise des discussions, il existe des moyens d’éviter que le passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver ne perturbe votre routine de sommeil.

Perd-on une heure ou gagne-t-on une heure ?

L’une des plus grandes idées reçues sur le recul des horloges le dernier dimanche d’octobre est que l’on dort plus. Mais selon le docteur Anthony Komaroff, professeur de médecine à Harvard et spécialiste du syndrome de fatigue chronique, ce n’est pas toujours le cas : « En réalité, de nombreuses personnes ne profitent pas ou ne peuvent pas profiter de l’heure de sommeil supplémentaire de ce week-end »1. Il ajoute que « la semaine suivante, de nombreuses personnes se réveillent plus tôt, ont plus de mal à s’endormir et sont plus susceptibles de se réveiller pendant la nuit ».

La lumière et le rythme circadien

Le rythme circadien est l’horloge biologique interne qui oscille entre le sommeil, période durant laquelle vous dormez, et la vigilance, période durant laquelle vous êtes éveillé.e.

Ce n’est pas un secret : vous dormez mieux lorsque le soleil est couché et les lumières éteintes. En effet, « l’exposition à la lumière la nuit stimule également la vigilance, ce qui peut poser un sérieux problème pour un sommeil sain, abondant et réparateur2 » Cela peut également entraîner un dérèglement du rythme circadien. L’horloge interne étant influencée par la lumière du soleil et la température, il est essentiel d’avoir un horaire aligné sur le soleil pour maintenir une routine de sommeil régulière. D’autre part, une exposition à une lumière vive tout au long de la journée peut rendre votre sommeil nocturne plus profond et plus satisfaisant3. Tout est une question d’équilibre.

Trois conseils pour vous préparer à l’hiver

Le fait de reculer les horloges d’une heure peut perturber vos horaires de sommeil et votre rythme circadien, mais ce n’est pas une fatalité. Voici quelques conseils pour vous aider à vous adapter et à passer une bonne nuit de sommeil :

  • Modifier progressivement vos horaires. Si vous avez la chance d’avoir des horaires semi-flexibles, essayez de vous endormir et de vous réveiller 15 minutes plus tard pendant les deux premiers jours de la transition. Et si vous êtes vraiment flexible, faites une sieste de 30 minutes à une heure.
  • Ne vous couchez pas trop tard. Il peut être tentant de passer une heure de plus à regarder votre émission préférée, mais cela n’est pas conseillé. Selon la Dr Illene Rosen, membre du conseil d’administration de l’Académie Américaine de la Médecine du Sommeil (American Academy of Sleep Medicine – AASM), « l’une des plus grosses erreurs que les gens commettent […] est de se coucher plus tard en pensant qu’ils auront une heure de sommeil en plus ». Votre horloge interne vous réveillera probablement tôt ce dimanche, ce qui vous empêchera de profiter de cette heure supplémentaire de sommeil4.
  • Comptez sur le soleil. Le soleil peut être votre ami pour bien dormir la nuit. Selon la même Dr Illene Rosen, il est beaucoup plus facile de s’adapter au changement d’heure à l’automne qu’au printemps. Elle suggère : « Essayez de vous exposer le plus possible au soleil en fin d’après-midi avant le changement d’heure, et le plus possible au soleil du matin après le changement d’heure pour faciliter la transition. »4 .

Les 5 idées reçues sur le diagnostic de l’apnée du sommeil

L’apnée du sommeil est une pathologie qui a de nombreuses conséquences sur le quotidien et la santé et qui reste pourtant largement sous-diagnostiquée : on estime que 8 patients sur 10 sont encore non-diagnostiqués1. Malgré son utilité, l’examen de diagnostic d’apnée du sommeil est souvent entouré de nombreuses idées reçues. Dans cet article, nous allons passer en revue certaines de ces idées reçues et expliquer la vérité derrière elles.

Idée reçue n°1 : Pour le diagnostic, il faut forcément passer une nuit à l’hôpital

C’est faux ! Le diagnostic peut être réalisé aussi bien à l’hôpital qu’à votre domicile.

Tout d’abord, il est important de savoir qu’il existe deux examens différents recommandés par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour réaliser un diagnostic d’apnée du sommeil, la polygraphie ventilatoire et la polysomnographie2 :

  • La polygraphie ventilatoire consiste à enregistrer les mouvements respiratoires, le débit d’air entrant et sortant des voies respiratoires et le taux d’oxygène dans le sang pendant votre sommeil
  • La polysomnographie est plus complète car elle permet de fournir, en plus, des informations sur la qualité du sommeil

Ces deux types d’examens peuvent être réalisés depuis chez vous dans votre lit, avec la même efficacité et précision qu’à l’hôpital2. Parlez-en à votre médecin qui pourra choisir le type d’examen le plus adapté pour vous.

Idée reçue n°2 : Je ne vais pas réussir m’endormir avec l’appareil de diagnostic

Souvent derrière cette phrase, il y a l’inquiétude d’un examen douloureux, imposant ou inconfortable : ce qui est faux !

L’idée de ces examens est d’évaluer votre sommeil dans votre quotidien ainsi tout est fait pour que vous conserviez vos habitudes et votre sommeil habituel : les équipements sont conçus pour que vous puissiez dormir aisément et leur pose se fait la plupart du temps en fin de journée pour que vous ne soyez pas dérangé.e dans votre journée.

Le diagnostic de l’apnée du sommeil se fait via des dispositifs non invasifs, vous aurez posé sur vous deux sangles, une montre, une canule nasale et un boitier au niveau du torse pour un examen de polygraphie, et avec cela des électrodes au niveau de la tête, du torse et des jambes pour une polysomnographie. Ces équipements sont légers et minimalistes : votre corps s’habituera très vite à les avoir sur lui, rapidement vous ne percevrez plus leur présence. Aussi, la technologie Bluetooth permet de ne plus avoir de fils entre les différents équipements : vous ne serez donc pas limité.e.s dans vos mouvements et vous pourrez dormir dans votre position habituelle ! Ces appareils ne font ni bruit ni lumière, ils ne vous empêcheront donc pas de vous endormir.

Idée reçue n°3 : Les délais d’attente sont trop longs pour être diagnostiqué.e

Il est vrai que selon les régions les délais d’attente pour un diagnostic d’apnée du sommeil peuvent varier. Ce qu’il est important de savoir c’est que cet examen n’est pas réalisable uniquement à l’hôpital et que de nombreux professionnels de santé hospitaliers ou libéraux peuvent vous diagnostiquer.

Pour pouvoir diagnostiquer l’apnée du sommeil et prescrire un traitement les médecins doivent réaliser une formation spécifique s’ils ne sont pas pneumologues3. Cette formation est chaque année réalisée par des milliers de médecins qui sont notamment4 : anesthésistes, cardiologues, endocrinologues, médecins généralistes, neurologues, nephrologues, ORL, pédiatres, psychiatres, …

Ainsi tous ces médecins formés peuvent réaliser cet examen de diagnostic et vous prescrire un traitement adapté selon le résultat.

N’hésitez pas à vous renseigner auprès de toute votre équipe soignante pour savoir s’ils peuvent vous diagnostiquer ou vous orienter vers un médecin formé à la prise en charge de l’apnée du sommeil.

Idée reçue n°4 : Je ne ronfle pas donc je n’ai pas besoin de faire un diagnostic d’apnée du sommeil

Faux ! Bien que le ronflement soit le symptôme le plus connu, il est important de savoir que toutes les personnes souffrant d’apnée du sommeil ne ronflent pas, il existe de nombreux autres symptômes.

Les symptômes sont nombreux et peuvent varier d’une personne à l’autre, ils impactent autant la journée avec notamment : somnolence, troubles de l’humeur, idées dépressives, … que la nuit notamment : insomnie, réveils fréquents pour uriner, troubles de la libido, …5

Si vous reconnaissez certains de ces symptômes, vous pouvez réaliser une évaluation du sommeil qui vous indiquera si vous êtes susceptible de souffrir d’apnée du sommeil, en parallèle parlez-en à votre médecin traitant qui pourra soit vous diagnostiquer soit vous orienter vers un médecin formé.

Aussi, la pathologie peut évoluer dans le temps : ce n’est pas parce qu’aujourd’hui votre diagnostic indique un nombre d’événements respiratoires (apnée et hypopnée) dans les normales que ce sera le cas demain6,7. Si vous ressentez des symptômes plus fortement ou des nouveaux, n’hésitez pas à en parler à votre médecin il pourra vous proposer de réaliser à nouveau un diagnostic.

Dans le cas où une polygraphie ventilatoire donne un résultat négatif quant à l’apnée du sommeil votre médecin pourra vous prescrire un examen de polysomnographie qui grâce aux informations sur les stades de sommeil et l’activité cérébrale pourra confirmer ou infirmer le diagnostic d’apnée du sommeil ou d’un autre trouble du sommeil8.

Idée reçue N°5 : Réaliser un diagnostic est trop couteux

Cette affirmation est fausse aussi !

Le diagnostic de l’apnée du sommeil par polygraphie ou polysomnographie font partie des actes médicaux qui sont pris en charge par l’Assurance Maladie8.

En conclusion, il est important de comprendre que l’examen de diagnostic de l’apnée du sommeil est une étape cruciale pour identifier et traiter cette pathologie. Malheureusement, les idées reçues entourant cet examen peuvent conduire à des retards de diagnostic et de traitement. Il est donc essentiel que vous échangiez avec votre médecin de toutes vos préoccupations ou vos idées reçues concernant ce diagnostic. Seul un examen de diagnostic précis pourra vous permettre une prise en charge efficace et améliorer votre qualité de vie.

Comment voyager et poursuivre le traitement de vos apnées avec votre PPC ?

Que vous partiez pour un week-end en ville, un voyage à l’autre bout du monde ou un déplacement professionnel, vous devez toujours amener votre appareil de traitement par Pression Positive Continue (PPC) avec vous. Après tout, l’apnée du sommeil ne prend jamais de vacances !
Pour les grands voyageurs, il existe des appareils de traitement par PPC compacts spécialement adaptés pour le voyage, même s’il est toujours possible de voyager et d’utiliser votre appareil PPC habituel tout au long de votre séjour.
Pour être en pleine forme même loin de chez vous, nous avons compilé tous nos conseils et astuces pour vous aider à suivre votre traitement même lorsque vous voyagez !

Un voyage en avion ?

Assurez-vous que votre appareil de PPC est placé dans votre bagage à main : cela évitera qu’il soit endommagé par la manutention des bagages à l’aéroport. Normalement, vous devriez passer les contrôles de sécurité avec votre appareil de PPC sans problème. Par précaution, nous vous recommandons néanmoins de demander à votre prestataire de santé à domicile la lettre de conformité FAA Air Travel Compliance Letter fournie par le fabricant de la PPC et de l’amener avec vous. Cette lettre, FAA Air Travel Compliance Letter, est un certificat officiel des autorités aéronautiques indiquant qu’un appareil peut être monté et utilisé à bord d’un avion.
Si vous prenez un vol long-courrier, sachez qu’il est possible de dormir avec votre PPC dans l’avion. Voici ce qu’il faut faire :

  • Contactez la compagnie aérienne au moins deux semaines à l’avance pour demander l’autorisation d’utiliser votre appareil de traitement par PPC pendant le vol. Si vous recevez une autorisation écrite, n’oubliez pas d’emporter la lettre ou l’e-mail avec vous lorsque vous prenez l’avion.
  • Si la compagnie aérienne demande des informations supplémentaires, envoyez-lui une copie de la lettre de conformité FAA Air Travel Compliance Letter fournie par le fabricant, votre prestataire de santé à domicile pourra vous la transmettre
  • Demandez un siège près d’une prise de courant et le type de cordon d’alimentation ou d’adaptateur dont vous aurez besoin pour brancher votre appareil. Faites attention à ne pas utiliser l’humidificateur dans l’avion : des turbulences pourraient faire déborder l’eau et endommager votre appareil !

Un voyage en train ? en bus ? en camping-car ?

S’il n’y a pas de source d’alimentation fixe, vous pouvez utiliser les batteries recommandées par le fabricant. Le guide utilisateur de votre appareil de PPC contient des informations sur les batteries compatibles, vous pouvez aussi poser la question à votre prestataire de santé à domicile qui saura vous conseiller.
Si vous passez vos vacances dans une caravane ou un camping-car, vous devriez pouvoir utiliser la batterie du véhicule pour faire fonctionner votre appareil de PPC (attention à ne pas la vider !). Avant de partir, assurez-vous que la batterie du véhicule aura une capacité suffisante et emportez un convertisseur DC pour brancher votre appareil de PPC (consultez votre guide d’utilisation pour plus d’informations ou demander à votre prestataire de santé à domicile).

Un voyage en bateau ?

Vous pouvez utiliser votre appareil PPC sur la plupart des bateaux de croisière, mais vérifiez auprès du voyagiste avant de partir. L’alimentation électrique doit être comprise entre 100 et 240 V et 50 et 60 Hz. N’oubliez pas d’emporter un adaptateur de courant approprié, car les prises de courant peuvent varier d’un pays à l’autre.
Si vous prévoyez de voyager sur un yacht, contactez à l’avance la marina ou le loueur de bateaux pour savoir si une alimentation électrique adaptée est disponible. Vous aurez peut-être besoin d’un convertisseur DC pour faire fonctionner votre appareil à bord.

Comment poursuivre votre traitement loin de chez vous ?

L’utilisation de votre appareil de traitement à l’hôtel ou dans une location ne devrait pas être trop différente de celle que vous avez à la maison. Il est conseillé d’amener une rallonge électrique au cas où les prises de courant seraient éloignées du lit, ainsi qu’un adaptateur approprié si vous voyagez à l’étranger.
Camping ou mobil-home ? Il n’y a pas de problème si votre caravane ou votre camping dispose d’un accès à l’électricité. Si ce n’est pas le cas, rappelez-vous que les appareils de PPC peuvent être alimentés par certaines batteries externes selon les recommandations du fabricant, vous pouvez le vérifier sur le guide utilisateur de votre appareil ou demandez conseil à votre prestataire de santé à domicile. Il est aussi possible d’alimenter votre appareil de PPC par une voiture, un bateau ou un autre véhicule équipé d’une source d’alimentation de 12 V ou 24 V à l’aide d’un convertisseurs DC. Veillez à ne pas décharger accidentellement la batterie !

La plupart des appareils de PPC sont conçus pour fonctionner jusqu’à plus de 2500 mètres au-dessus du niveau de la mer*. Si vous devez dormir dans une station de ski ou dans un chalet en altitude, consultez le mode d’emploi de votre appareil pour obtenir des conseils spécifiques ou contactez votre prestataire de santé à domicile pour obtenir des conseils avant votre départ.

Voyager avec sa PPC : La check-list à suivre

Cela peut faire beaucoup d’informations, alors voici la check-list de tout ce dont vous aurez besoin pour vous déplacer et poursuivre votre traitement lors de votre voyage.

Il faudra prendre avec vous :

  • Une lettre de votre médecin certifiant que vous avez besoin d’un traitement par pression positive
  • Votre prescription médicale indiquant la pression de traitement, le type et la taille du masque, ainsi que les coordonnées de votre médecin et de votre prestataire de santé à domicile
  • Les informations de votre assurance maladie, y compris le numéro de votre police d’assurance
  • La lettre de conformité FAA du fabricant pour les voyages aériens, afin que vous puissiez passer les contrôles de sécurité de l’aéroport avec votre appareil de traitement et l’utiliser dans l’avion en cas d’un vol long-courrier
  • Un convertisseur DC si vous devez utiliser votre appareil dans un avion ou un autre moyen de transport
  • Un adaptateur de prise de courant adapté au pays de destination
  • Une rallonge électrique pour pouvoir utiliser confortablement votre appareil si la prise de courant est éloignée du lit
  • Potentiellement, une batterie recommandée par le fabricant si vous n’êtes pas sûr.e qu’une alimentation électrique appropriée sera disponible. Demandez conseils à votre prestataire de santé à domicile ou vérifiez le guide utilisateur
  • Enfin, vérifiez le bon fonctionnement de votre appareil avant de partir et n’oubliez pas d’emporter des pièces de rechange et des accessoires appropriés, surtout si vous partez pour un voyage de longue durée (un ou des masques supplémentaires et des lingettes nettoyantes)

Bon voyage !

Nous espérons vous avoir convaincu qu’il est simple de voyager avec votre appareil de PPC. Pour plus d’information l’utilisation de votre appareil de traitement par PPC lors de vos déplacements, n’hésitez pas à consulter notre guide dédié à ce sujet. Bon voyage !

Comment savoir si on souffre d’apnées obstructives du sommeil ?

L’apnée obstructive du sommeil est due à des obstructions répétées des voies aériennes supérieures qui provoquent des arrêts respiratoires pouvant avoir lieu jusqu’à plusieurs centaines de fois par nuit. C’est une pathologie qui impacte le quotidien des personnes atteintes et entraîne des conséquences sur leur santé à long terme1. Il est donc important de savoir le plus tôt possible si on souffre d’apnées obstructives du sommeil pour mettre en place un traitement approprié.

On associe souvent ronflement et apnées obstructives du sommeil même si en réalité tous les ronfleurs ne souffrent pas d’apnée du sommeil et toutes les personnes qui font de l’apnée du sommeil ne ronflent pas2. Pour autant, il existe de nombreux autres symptômes moins connus qui peuvent aussi vous alerter si vous pensez souffrir d’apnée du sommeil.

Quels sont les symptômes de l’apnée obstructive du sommeil ?

L’apnée du sommeil peut se reconnaitre avec de nombreux symptômes tout au long de la journée et de la nuit. Les symptômes fréquents sont1 :

  • La nuit :
    • Insomnie
    • Levers fréquents pour uriner
    • Troubles de la libido
  • Au réveil :
    • Maux de tête
    • Bouche sèche
    • Sommeil non réparateur
  • La journée :
    • Somnolence
    • Troubles de l’humeur
    • Idées dépressives
    • Troubles de la concentration et de la mémoire

Que faire si je pense souffrir d’apnée du sommeil ?

Si vous reconnaissez certains de ces symptômes, il est important d’en parler avec votre médecin traitant qui pourra effectuer des tests de dépistages pour vérifier si vous êtes ou non à risque de souffrir d’apnée obstructive du sommeil. Ce dépistage peut être réalisé via des questionnaires de santé, un examen clinique ou un appareil de dépistage. En fonction du résultat, votre médecin traitant pourra vous orienter vers un médecin spécialiste du sommeil afin de réaliser un diagnostic.

Si vous voulez savoir si vous êtes susceptible de souffrir d’apnée obstructive du sommeil, vous pouvez aussi répondre à notre évaluation du sommeil en moins de 3 minutes.

Comment puis-je être diagnostiqué(e) ?

C’est le médecin spécialiste du sommeil qui peut réaliser le diagnostic de l’apnée obstructive du sommeil grâce à un enregistrement pendant votre sommeil. Cet enregistrement peut être réalisé à votre domicile ou à l’hôpital. Deux modalités existent :

La polygraphie ventilatoire qui consiste à enregistrer via différents capteurs placés sur le corps vos mouvements respiratoires, les débits d’air entrant et sortant des voies respiratoires et le taux d’oxygène dans le sang.

La polysomnographie qui est plus complète car en plus des paramètres ventilatoires listés ci-dessus, elle permet d’analyser également vos stades de sommeil (sommeil profond, sommeil paradoxal, …).

Bien qu’ils puissent paraître intimidants, ces enregistrements du sommeil sont précis, non invasifs et indolores.

Votre médecin spécialiste du sommeil vous partagera ensuite les résultats de votre enregistrement et vous indiquera les prochaines étapes à suivre en fonction du diagnostic. C’est grâce à ce diagnostic qu’un traitement approprié vous sera prescrit et que vous pourrez retrouver un sommeil de bonne qualité. 

Aussi, n’hésitez pas à répondre à notre évaluation du sommeil : elle dure moins de 3 minutes et vous permet de savoir si vous êtes susceptible de souffrir d’apnée obstructive du sommeil !

Pour plus d’informations sur l’apnée du sommeil et les symptômes, consultez votre médecin traitant ou votre médecin spécialiste du sommeil.

Comment utiliser votre PPC en cas de rhume ou de grippe en hiver ?

L’hiver peut être une période difficile pour les patients avec un appareil de traitement par Pression Positive Continue (PPC). Le manque d’humidité dans l’air froid de l’hiver peut entraîner une sécheresse des voies nasales.

Si vous avez le nez sec ou qui coule avec votre PPC pendant l’hiver ou si l’air envoyé dans votre masque est trop froid, votre sommeil peut être perturbé. Pour vous aider à retrouver un sommeil de qualité, il existe des solutions, notamment, l’utilisation de :

  • Humidificateur et circuit chauffant
  • Masque facial couvrant le nez et la bouche
  • Remèdes maison

Avant de parler des solutions qui pourraient vous convenir, revenons sur les effets d’un rhume sur l’utilisation d’un appareil de traitement par PPC.

Quels sont les effets de la grippe et du rhume sur l’utilisation d’une PPC ?

Il n’est jamais facile de dormir quand on a un rhume ou une grippe, mais pour les personnes qui utilisent une PPC, il peut être encore plus difficile de tolérer leur traitement de l’apnée du sommeil.

L’une des principales fonctions du nez est de réchauffer et d’humidifier l’air que vous respirez. Par conséquent, si l’air est froid, les petits vaisseaux sanguins situés à l’intérieur des narines se dilatent pour aider à réchauffer l’air. Ce flux sanguin supplémentaire entraîne un rétrécissement des voies respiratoires et une production supplémentaire de mucus pour protéger les tissus sensibles et pour humidifier l’air inhalé. Malheureusement, cela peut provoquer une congestion nasale et un écoulement nasal.

Ce flux sanguin supplémentaire peut donc rendre difficile l’utilisation de la PPC, pour autant l’arrêt du traitement n’est pas conseillé. En effet, si vous arrêtez d’utiliser votre PPC alors que vous avez un rhume ou une grippe, la fatigue que vous ressentiez avant de suivre votre traitement reviendra1.

Passons maintenant aux solutions qui peuvent vous aider à utiliser votre PPC lorsque vous avez un rhume ou une grippe.

1 – Humidification (humidificateur et circuit chauffant)

L’utilisation d’un humidificateur avec le traitement par PPC est reconnue comme une méthode efficace pour aider à prévenir ou inverser les symptômes résultant de l’air froid et sec en hiver. En effet, l’air est réchauffé et humidifié avant d’atteindre le nez, ce qui permet de soulager la congestion nasale et l’inflammation des voies nasales. En fait, l’humidificateur est conçu pour rendre plus confortable l’utilisation de la PPC en cas de rhume ou de grippe.

Il est important de noter que certaines personnes utilisant l’humidification peuvent rencontrer un problème de condensation par temps froid. Ce phénomène se produit lorsque l’air chaud et humide provenant de l’humidificateur est refroidi lorsqu’il descend dans le circuit en direction du masque et que l’humidité contenue dans l’air se transforme en liquide sous l’effet du refroidissement. Le résultat de ce processus peut entraîner la formation de gouttelettes d’eau dans le tube et le masque.

Si vous utilisez un humidificateur pendant que vous utilisez la PPC en cas de rhume ou de grippe, les conseils suivants peuvent vous aider :

  1. L’appareil et l’humidificateur doivent toujours être placés plus bas que le matelas, évitez de poser votre PPC sur le sol, l’air aspiré peut en effet récupérer les poussières et obstruer rapidement le filtre d’entrée d’air.
  2. Si vous avez la bouche ou le nez sec ou si vous avez l’impression de souffrir d’un manque d’humidité, des modifications des réglages d’humidité sont possible.
  3. Des housses de circuits respiratoires sont aussi disponibles pour maintenir la chaleur dans le circuit et réduire les effets de condensation.
  4. Si vous continuez à avoir le nez ou la bouche secs ou des gouttelettes dans votre masque, des circuits respiratoires chauffant existent. Ces circuits chauffants réchauffent l’air que vous respirez et sont conçus pour réduire le risque de formation de gouttelettes d’eau dans votre circuit.

N’hésitez pas à contacter votre prestataire de santé pour en discuter avec lui.

2 – Masque facial couvrant le nez et la bouche

Lorsque qu’une congestion nasale ou résistance nasale se développe comme c’est le cas lors d’un rhume, elle peut vous pousser à respirer par la bouche. Dans ce cas, si vous utilisez un masque nasal (un masque qui envoie l’air uniquement par le nez), l’air de votre appareil s’échappera par la bouche.

Ces fuites buccales peuvent provoquer une gêne et une sécheresse buccale et aussi compromettre l’efficacité de votre traitement de l’apnée du sommeil. En effet, les fuites buccales risquent de perturber le fonctionnement de votre PPC qui augmentera le débit d’air envoyé par votre masque, sans forcément réussir à maintenir vos voies aériennes supérieures ouvertes.

Pour ces raisons, il peut être judicieux d’opter pour un masque facial lorsque vous avez un rhume ou une grippe. Avec un masque facial, l’air peut passer par la bouche et par le nez. L’utilisation de ce type de masque en cas de rhume permet la continuité du traitement même si vous respirez par la bouche.

3 – Utiliser des remèdes maison 

Il existe également quelques remèdes maison simples qui peuvent être essayés pour rendre le traitement plus confortable pendant les mois les plus froids de l’année :

  1. L’utilisation d’un spray nasal pour humidifier les voies sinusales peut soulager le gonflement et vous aider à respirer plus facilement.
  2. Les décongestionnants peuvent aider, bien qu’ils mettent un certain temps à agir et doivent être utilisés suffisamment tôt pour faire effet avant le coucher

Si vous vous sentez toujours mal à l’aise en utilisant la PPC en cas de rhume ou de grippe, si vous ressentez une pression dans l’oreille, une douleur ou si vous avez d’autres inquiétudes, contactez votre médecin traitant ou votre prestataire de santé.