Témoignage de Dominique atteint d’apnée du sommeil

Témoignage d’un patient : Comment son diagnostic lui a permis d’avoir un nouveau souffle de vie

Dominique est âgé de 77 ans. Il est retraité et vit dans la région lyonnaise. On lui a diagnostiqué une apnée centrale du sommeil suite à un infarctus.

Racontez-nous votre histoire

J’ai été appareillé après un infarctus sévère. Et c’est là que le médecin en charge a détecté que je faisais de l’apnée centrale. J’ai été orientée vers une pneumologue. Je vois le pneumologue une fois par an seulement, mais c’est le prestataire de service qui a mis à disposition une machine qui lui me voit tous les six mois. Etant connecté à ma machine directement, il voit les résultats quasi au quotidien.
En plus de la connectivité de la machine, j’utilise maintenant depuis quelque temps, une application sur mon téléphone qui me permet de suivre au jour le jour tout le déroulement de la nuit précédente.

Avez-vous rencontré des difficultés dans votre traitement ?

Une des difficultés majeures, bien sûr, c’est le masque. Il m’a bien fallu un mois pour m’adapter. Mais après ça, on est à l’aise. Le soir, j’ai besoin de ce masque pour m’endormir.

Quel a été l’impact du traitement sur votre vie quotidienne ?

Avant (…) j’étais un peu fatigué le matin en me réveillant, j’avais quelquefois des grosses migraines. Après l’utilisation de cet appareil, je suis en meilleure forme. Une fois par semaine, je vais faire mon 18 trous de golf sans aucune fatigue particulière. Ça fait douze ans maintenant que j’ai cette machine et honnêtement je n’arrive plus à m’en passer.

Sieste ou pas sieste ? Telle est la question…

Un sommeil de qualité est important pour votre santé et votre bien-être général1. Mais pour des personnes qui souffrent de troubles du sommeil, dormir une nuit complète n’est pas si évident. Pour ces dernières, il est alors naturel de vouloir rattraper son manque de sommeil avec une sieste.
Et si faire une sieste n’était pas une si bonne idée lorsqu’on souffre de troubles du sommeil ?
D’autres façons de combattre la fatigue existent permettant de dormir correctement, au bon moment et de vous réveiller frais et dispo, prêt à affronter la journée !

Essayez de rétablir le manque de sommeil

Lorsqu’on se sent très fatigué(e), qu’on ressent une somnolence inattendue, qu’on travaille en horaires décalés ou irréguliers : de nombreuses raisons peuvent nous pousser à faire une sieste ! D’autant plus qu’un nombre croissant de recherches montrent que, chez des adultes en bonne santé, la sieste peut restaurer la vigilance, améliorer les performances et même réduire les accidents2.
Oui mais ! Si la sieste est bénéfique pour certaines personnes, pour celles souffrant d’un trouble du sommeil, comme l’apnée du sommeil ou l’insomnie, elle peut être, au contraire, néfaste.
En effet, les siestes réduisent votre dette de sommeil ce qui peut nuire à votre capacité d’endormissement la nuit et désorganiser vos cycles de sommeil3. Cela semble contre-intuitif mais il est préférable d’essayer de conserver votre dette de sommeil durant la journée pour dormir au moment optimal (entre 23 heures et 8 heures).

Vous souffrez d’apnée du sommeil ? Utilisez votre traitement chaque fois que vous dormez !

Que votre médecin vous ait prescrit un traitement par Orthèse d’Avancée Mandibulaire (OAM) ou par Pression Positive Continue (PPC), il est important que vous utilisiez votre traitement à chaque fois que vous dormez. En mettant votre traitement correctement, même si vous ne prévoyez qu’une courte sieste, cela vous permettra d’avoir un sommeil réparateur et de bonne qualité4.
Si vous n’êtes pas encore habitué(e) à utiliser votre orthèse ou votre PPC, il est préférable d’éviter les siestes dans un premier temps. En effet, sans sieste, vous aurez tendance à être plus fatigué(e) au moment du coucher, ce qui facilitera votre endormissement avec votre nouvel équipement et ainsi vous aidera à intégrer votre traitement dans votre quotidien.

Vous avez des insomnies ? Evitez au maximum de faire une sieste !

Dire à une personne souffrant d’insomnie qu’elle ne devrait pas essayer de dormir peut sembler étrange, mais c’est une bonne idée si vous avez de grandes difficultés à vous endormir la nuit.
Les personnes souffrant d’insomnie devraient éviter de faire la sieste5 puisqu’une bonne dose de manque de sommeil pourrait les aider à s’endormir à l’heure souhaitée le soir. Certaines personnes insomniaques qui font une sieste dans la journée peuvent se retrouver éveillées bien après l’heure à laquelle elles souhaitent se coucher, ce qui ne fait qu’accentuer le cycle de l’insomnie.

Vous ne résistez pas à une sieste ? Limitez-la à 20 minutes !

Si vous souffrez de troubles de sommeil, et que vous ne pouvez résister à l’appel de la sieste, faites en sorte qu’elle soit la plus courte possible !
Il existe différents types de sieste6 :

  • La sieste flash qui dure 5 minutes maximum : il s’agit plus d’un moment de calme que d’une vraie période de sommeil à proprement parlé. Elle permet d’améliorer la mémoire et l’attention.
  • La sieste type qui dure 20 minutes maximum : avec cette sieste, vous restez en sommeil léger ce qui évite de se sentir somnolent au réveil.

Votre PPC en veille : importante & sans conséquence pour vos factures

Pourquoi laisser votre PPC en veille est important pour votre santé et sans conséquences pour votre porte-monnaie

Augmentation des tarifs, risques de coupure, baisse de tension, la crise de l’énergie et ses conséquences sont partout dans l’actualité. Les recherches Google sur l’inflation ou les augmentations des prix de l’électricité ont atteint des records, bondissant de +3 900%, de même celles sur les coupures d’électricité ont augmenté +3 250%1.
Dans ce contexte, nous sommes tous à la recherche de solutions pour minimiser notre consommation d’électricité et ainsi réduire l’impact de ces augmentations de tarifs sur nos factures. Eteindre complètement nos appareils électriques au lieu de les laisser en veille hors des heures d’utilisation peut faire partie de ces solutions. Mais cette option n’est pas envisageable pour votre dispositif de PPC et la bonne prise en charge de votre apnée du sommeil. Voici pourquoi :

Laisser votre appareil PPC en veille est essentiel pour un suivi à distance optimisé

Pour rappel le traitement par PPC consiste en l’utilisation d’un appareil qui fournit un débit d’air pour former une « attelle pneumatique » empêchant le rétrécissement et l’obstruction des voies aériennes supérieures. Ce débit d’air est adapté par un algorithme qui calcule à chaque instant la pression nécessaire pour maintenir vos voies aériennes ouvertes.
Tout au long de votre traitement vous êtes suivi par votre médecin du sommeil et un prestataire de santé à domicile qui veillent au bon fonctionnement et au bon usage de votre appareil.
Pour optimiser votre suivi, la plupart des appareils de PPC sont aujourd’hui connectés et envoient tous les jours de manière sécurisée les données de votre traitement à votre médecin et votre prestataire de santé à domicile. Grâce au télésuivi, ils peuvent détecter plus rapidement d’éventuels problèmes de traitement et votre médecin peut réajuster celui-ci à distance si nécessaire. En 2021, plus de 95% des patients français sous PPC étaient télésuivis2.
Or, pour que le télésuivi fonctionne, il faut que les données de traitement collectées pendant votre sommeil soient transmises au prestataire de santé à domicile et au médecin, et ce transfert se fait après la fin du traitement, lorsque votre appareil est en veille !
Selon votre modèle et la marque de votre appareil de PPC, ce transfert aura lieu entre quelques minutes et quelques heures après votre réveil. Ainsi, si vous coupez l’alimentation électrique de votre appareil dès que vous ne l’utilisez plus, les données de traitement ne seront ni envoyées à votre prestataire de santé à domicile ni à votre médecin, qui ne pourront alors ni accéder à vos données de traitement, ni réagir en cas de besoin.

Votre appareil de PPC consomme très peu d’énergie

Dans le contexte actuel, il est normal de se poser la question de l’impact de votre appareil PPC en veille sur votre consommation électrique.
Il s’avère que les appareils PPC consomment très peu d’électricité lorsqu’ils sont en veille, on note entre 2 et 5W en moyenne.3
Pour avoir un meilleur point de comparaison, on peut calculer la « consommation en veille annuelle » en KW/h, une donnée souvent utilisée dans les études.
Différentes études sur la consommation de nos appareils électriques en veille ont été réalisées par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) ou par Enertech, un bureau d’étude spécialisé dans les bâtiments performants. Ces analyses ont montré que la consommation annuelle des appareils en veille représentait en moyenne 11% de la facture d’électricité4, avec notamment :

  • 209 kW/h pour un ordinateur fixe4
  • 116 kW/h pour l’audiovisuel (télévision, système audio et périphériques type décodeur)5
  • 70 kW/h pour une chaine Hi-Fi6
  • 61 kW/h pour une box internet4

Bien en deçà de tous ces chiffres, votre appareil PPC en veille consomme entre 10 et 303 kW/h par an.
Vous pouvez donc laisser votre appareil de PPC en veille pour assurer votre suivi sans craindre pour votre facture !
Toutefois, si vous souhaitez malgré tout couper l’alimentation de votre appareil de PPC, l’idéal serait de le faire dans la matinée, quelques heures après la fin de votre traitement pour être sûr que votre prestataire de santé à domicile et votre médecin aient reçu vos données de traitement pour assurer votre suivi.
Si vous avez plus de questions au sujet de la consommation électrique de votre appareil de PPC, vous trouverez toutes ces informations et leurs livrets d’utilisation. Aussi, n’hésitez pas à contacter votre prestataire pour tout renseignement complémentaire.

AVC et apnée du sommeil

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une maladie cardiovasculaire.

Un AVC est l’équivalent cérébral d’une crise cardiaque, il survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché ou rompu.
On distingue différents types d’AVC :

  • Les AVC ischémiques, les plus fréquents, qui résultent le plus souvent de l’obstruction des vaisseaux sanguins par un caillot de sang ou une plaque de cholestérol
  • Les AVC hémorragiques, dus à la rupture d’une artère cérébrale
  • Les Accidents Ischémiques Transitoires (AIT), ce sont des « mini-AVC » qui surviennent lorsqu’un caillot obstrue de manière transitoire la circulation sanguine cérébrale. Dans le cas d’un AIT, les symptômes durent en général moins d’une heure et la circulation sanguine se rétablit par elle-même.

Lorsqu’un AVC survient, l’oxygène et les nutriments, dont l’apport constant est nécessaire au fonctionnement du cerveau, ne sont plus transportés jusqu’aux cellules cérébrales par la circulation sanguine. Ces cellules ainsi privées de sang peuvent être endommagées et mourir selon la durée de l’obstruction.

Les séquelles diffèrent selon le type d’AVC

Les personnes ayant subi un AVC peuvent souffrir d’une perte de la vision et/ou de la parole, d’une paralysie et d’une confusion, en fonction de la partie du cerveau qui est touchée, de l’étendue des lésions et de l’état de santé de la personne avant l’AVC. Le fait d’avoir subi un AVC augmente considérablement le risque d’en subir un autre.

Les personnes souffrant d’apnée du sommeil présentent certains signes qui peuvent les prédisposer à un AVC.

C’est le cas des baisses répétées du taux d’oxygène pendant la nuit, qui soumettent le cœur et le cerveau à un stress ou encore de l’augmentation de l’activité du système nerveux qui entraîne le rétrécissement des vaisseaux sanguins, l’accélération du rythme cardiaque et de l’hypertension. Les apnées (obstruction totale des voies aériennes) et hypopnées (obstruction partielle), associées au syndrome d’apnée du sommeil, sont connues pour provoquer la mort des cellules du cerveau par manque d’oxygène1. L’hypertension est aussi un facteur de risque majeur d’AVC, la traiter peut réduire le risque d’AVC de 40%2.

L’accident vasculaire cérébral peut causer de l’apnée du sommeil.

En fonction de la partie du cerveau touchée, certains types d’AVC affectent le contrôle de la respiration tandis que d’autres peuvent compromettre la fonction des muscles qui contrôle notamment la langue et les voies aériennes supérieures.
Comme ces muscles maintiennent les voies aériennes supérieures ouvertes, cette perte de fonction musculaire peut entraîner des apnées obstructives du sommeil.

Les AVC peuvent aussi affecter la commande ventilatoire au niveau cérébral. Le cerveau interrompt l’envoi de signaux aux muscles respiratoires et provoque ainsi des apnées dites centrales. Les voies respiratoires restent ouvertes mais la respiration cesse transitoirement.

Les patients victimes d’un AVC et souffrant d’apnée du sommeil non traitée sont fortement désavantagés dans leur rétablissement. La somnolence diurne, la fatigue et les troubles de la mémoire et de la concentration associés à l’apnée du sommeil, combinés aux effets de l’AVC, sont susceptibles de rendre la réadaptation post-AVC plus difficile. L’apnée du sommeil non traitée chez les patients victimes d’un AVC est associée à un taux de mortalité plus élevé à un an et à de mauvais résultats fonctionnels chez les personnes ayant subi un AVC3.

Le traitement de l’apnée du sommeil par PPC vise à réduire les apnées et hypopnées associées aux baisses d’oxygène qui peuvent exercer une pression sur le cœur et le cerveau. Il peut diminuer la pression artérielle, principal facteur de risque d’accident vasculaire cérébral, réduisant ainsi de manière significative les risques de subir un accident vasculaire cérébral4. Il a également été démontré que le traitement de l’apnée du sommeil permet de réduire le risque d’apparition de nouveaux problèmes au niveau des vaisseaux sanguins5 et est connu pour améliorer la qualité de vie3 et réduire le taux de mortalité par AVC6.